
Dans son intervention, le député Alexandre Allégret-Pilot, au nom du groupe UDR, a exprimé son soutien au projet de loi visant à reconstruire Mayotte et à répondre à l’urgence sociale qui y règne. Il a salué les mesures proposées pour garantir l’accès à des besoins fondamentaux — alimentation, logement, eau, électricité, communication — tout en appelant à un suivi rigoureux de leur mise en œuvre. La confiance accordée au gouvernement s’accompagnera, a-t-il précisé, d’une vigilance constante.
Il a dénoncé la situation structurellement indigne dans laquelle se trouve ce département français, comparant ses conditions de vie à celles du Tiers-Monde. À ses yeux, il ne suffit pas de reconstruire Mayotte après le cyclone : il faut la refonder en associant pleinement les Mahorais, tant dans la gouvernance que dans l’exécution locale des chantiers. Il a plaidé pour que les entreprises locales soient pleinement impliquées et que les dérogations aux règles de la commande publique soient utilisées en ce sens.
Au-delà de l’urgence, il a appelé à une réflexion plus large sur la fiscalité et l’attractivité des outre-mer dans un contexte de concurrence internationale, en pointant notamment le manque d’audace face aux paradis fiscaux. Pour lui, Mayotte illustre l’épuisement de certains principes idéologiques devenus obsolètes, notamment dans le traitement des flux migratoires. Il a critiqué le droit d’asile dans sa forme actuelle, qu’il juge déconnecté des réalités, tout comme le droit du sol et le regroupement familial, qui ne peuvent selon lui rester inchangés face aux déséquilibres économiques et sociaux.
Le député a souligné que la situation à Mayotte — pauvreté massive, insécurité, immigration incontrôlée — est le fruit d’un aveuglement collectif, et il a dénoncé l’inaction persistante de l’État. Il a rappelé que Mayotte a choisi la France et mérite en retour la pleine attention de la nation. Il a fustigé ceux qui, selon lui, sacrifient les conditions de vie des Mahorais au nom d’une bonne conscience idéologique déconnectée du réel.
Il a conclu son intervention en identifiant trois axes d’action prioritaires : réformer le droit du sol et le regroupement familial, déterritorialiser l’instruction des visas, et agir fermement contre l’immigration comorienne, notamment en conditionnant les transferts d’argent et l’aide au développement. Son message final a été clair : écouter les Mahorais, rebâtir Mayotte et, au-delà, refonder la France.