
Le député Alexandre Allegret-Pilot a alerté l’Assemblée nationale sur l’ampleur croissante du fléau de la contrefaçon. Il a souligné qu’elle touche tous les secteurs – du tabac aux médicaments – avec des conséquences économiques, sanitaires et sociales majeures. Pour lui, ce phénomène alimente des réseaux parallèles, parfois mafieux, et mine les normes collectives en matière de propriété, d’environnement et de droit du travail.
Il a dénoncé une mondialisation déstructurante, une désindustrialisation préoccupante et une consommation de plus en plus déconnectée des réalités éthiques. La France, a-t-il rappelé, est devenue le 2e pays consommateur de contrefaçons au monde, en raison d’un double enjeu : pouvoir d’achat et déficit d’information.
Alexandre Allegret-Pilot a regretté la faiblesse des sanctions et des contrôles, et critiqué l’inaction des pouvoirs publics face à un phénomène qui rapporte dix fois plus que la drogue avec dix fois moins de risques. Il a appelé à renforcer la transparence des plateformes numériques, à mieux informer les citoyens sur les implications de leurs achats, et à faire de la lutte contre la contrefaçon une priorité régalienne.
Enfin, il a dénoncé une administration débordée par une accumulation inefficace de normes et de missions. Seules 2 des 18 recommandations d’un précédent rapport ont été mises en œuvre. Pour lui, il est temps de recentrer l’action publique : « un peu moins d’État, pour un peu mieux d’État ».