Question au gouvernement concernant la prolongation de la dérogation d’usage des titres restaurants pour tout produit alimentaire

Le député soutient la proposition de loi visant à prolonger l’utilisation élargie des titres-restaurant aux produits alimentaires non consommables immédiatement, soulignant que cette mesure va dans le sens du pouvoir d’achat des travailleurs, qui sont les piliers du modèle économique et social français.

Cependant, il appelle à ne pas se satisfaire de solutions temporaires. Il propose une réflexion plus large sur les dysfonctionnements du système : le coût élevé pour les finances publiques (1,5 milliard d’euros), l’injustice sociale de ce dispositif qui ne bénéficie qu’à une partie des actifs (5,4 millions) et qui exclut les chômeurs, les étudiants ou les retraités, ainsi que l’impact négatif sur le secteur de la restauration déjà fragilisé par la crise énergétique et le télétravail.

Il met aussi en garde contre une dérive technocratique : multiplier les types de titres (bio, énergie, français, sport…) reviendrait à recréer un système proche du ticket de rationnement, alourdissant encore davantage l’administration économique du pays.

Le député dénonce en outre l’oligopole des émetteurs de titres-restaurant qui captent une part importante de la marge des commerçants. Il cite l’Autorité de la concurrence qui recommande de rééquilibrer le rapport de force et de renforcer la transparence du marché.

Il conclut en appelant à une réforme globale du système social et fiscal français, en particulier la réduction du « coin socio-fiscal » qui pèse sur les ménages et les entreprises. Le groupe UDR votera en faveur de la proposition, tout en restant mobilisé pour bâtir une alternative plus juste et plus efficace à long terme.

 

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