
Alexandre Allegret-Pilot apporte ses pensées pour accompagner nos compatriotes mahorais, durement éprouvés par le passage du cyclone. Pour reconstruire l’archipel et répondre aux urgences en matière d’eau, d’électricité, de logements et d’infrastructures de communication, ce projet de loi est indispensable. Toutefois, il ne faut pas oublier que ces difficultés s’inscrivent dans le prolongement de carences structurelles de longue date. Il est inadmissible qu’un territoire français présente encore aujourd’hui les caractéristiques d’un pays du tiers-monde. Le Gouvernement devra impérativement mettre en œuvre les mesures que nous nous apprêtons à voter, et le groupe UDR veillera à leur application concrète.
Alexandre Allegret-Pilot attire également votre attention sur la création d’un établissement public dédié. Il est essentiel d’en maîtriser les coûts, tant lors de sa mise en place que dans son fonctionnement, afin que chaque euro dépensé bénéficie directement aux Mahorais. Nous devons éviter la multiplication d’organismes publics devenus obsolètes, qui nuisent à l’efficacité et à la lisibilité de l’action publique. Son action devra être immédiate et s’inscrire dans une coopération étroite avec les autorités locales, notamment les communes et le conseil départemental, dont l’avis conforme pourrait être requis pour certaines décisions stratégiques. Certes, concilier une gouvernance partenariale et une efficacité opérationnelle est un défi, mais il est incontournable. Enfin, une communication transparente et régulière sur les résultats concrets obtenus sera essentielle.
Au-delà de ce texte, des réformes structurelles demeurent nécessaires. Pour éviter la résurgence des bidonvilles, il faudra faire preuve de fermeté. Pour lutter efficacement contre les pillages, les violences et les crimes, la restauration d’un véritable ordre public est impérative. Sur le plan économique, Mayotte doit bénéficier d’un statut fiscal adapté à la concurrence internationale, alors qu’elle fait face à des paradis fiscaux voisins. Enfin, face à une immigration clandestine massive qui a fait de Mayotte un cas unique en France – où la moitié de la population est étrangère –, il est urgent de remettre en question un droit du sol devenu totalement inadapté. Les Mahorais sont quasi unanimes sur ce point. Plutôt que de leur donner des leçons d’altruisme et de démocratie depuis le 7ᵉ arrondissement de Paris, il est temps de les écouter et de répondre enfin à leurs attentes légitimes.
Lien de l’interention du député Alexandre Allegret-Pilot à 1 heure 44 minutes 10 secondes
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/videos/CRVANR5L17S2025IDV15999260