
Les bouleversements qui touchent l’industrie automobile en matière de consommation, d’orientation stratégique et de compétitivité sont particulièrement importants, comme en atteste notamment la réduction des parts de marché de Michelin. À titre d’exemple, les véhicules électriques semblent exiger des pneus spécifiquement conçus pour supporter un poids supplémentaire, offrir une adhérence robuste face à l’accélération instantanée et minimiser la résistance au roulement pour prolonger l’autonomie.
Comment allez-vous faire évoluer votre offre au regard de l’impact de l’électrification prévue de la flotte automobile française, de la concurrence asiatique et de la surcapacité annoncée sur certains segments, comme cela semble être le cas pour les pneumatiques des poids lourds ? Quelle est la conséquence pour le positionnement de Michelin et quelles sont les conséquences pour l’équipement des véhicules français ?
Considérez-vous que votre entreprise dispose d’une vision suffisamment claire de la réglementation à venir pour sécuriser ses investissements tout en préservant l’emploi en France, sans prendre de risque inconsidéré ? Quelles orientations doivent être précisées selon vous ?
Enfin, vous indiquez que 60 % du résultat généré est alloué à la masse salariale. Disposez-vous d’éléments de comparaison avec vos concurrents implantés en France qui n’ont vraisemblablement pas mis en place la même initiative sur les salaires ? Le défi est ici de taille. Il s’agit d’innover rapidement pour maintenir la compétitivité dans le respect de la responsabilité sociale et environnementale, le tout dans un contexte industriel en pleine mutation.