
Alexandre Allegrettos-Pilot alerte sur la dégradation dramatique de l’accès aux soins en France, en particulier dans les territoires ruraux, qu’il décrit comme abandonnés sur le plan sanitaire et social. Il souligne des chiffres préoccupants, notamment le classement de la France au 23e rang européen pour la mortalité infantile et les délais excessifs pour consulter un spécialiste.
Le député dénonce les conséquences de choix budgétaires irresponsables, l’affaiblissement des services publics de proximité, et la déconnexion des politiques de santé vis-à-vis des réalités locales. La désertification médicale, selon lui, n’est plus un phénomène marginal mais une menace centrale pour la cohésion nationale.
Il soutient certaines mesures de la proposition de loi, comme la régulation de l’installation des médecins, la réouverture de premières années de médecine dans chaque département ou encore la suppression de la majoration tarifaire pour les patients sans médecin traitant. Toutefois, il appelle à privilégier des politiques incitatives plutôt que contraignantes, et à clarifier le statut hybride des médecins entre fonction publique et exercice libéral.
Alexandre Allegret-Pilot insiste sur l’urgence d’une politique de santé ambitieuse, fondée sur la formation, la revalorisation des métiers et une répartition plus équitable des moyens. Il conclut en appelant à un rééquilibrage territorial au bénéfice de la « France rurale », longtemps négligée, et à restaurer une promesse républicaine d’égalité d’accès aux soins.